L’analyse pour les décideurs
Publié sur Le Cercle Les Echos (http://lecercle.lesechos.fr)
26/10/2011 | BIANALYSTE | Autres |
L’analyse pour les décideurs
La démocratisation de l'analyse par les Business Analystes, un avantage pour toutes les entreprises et collectivités. Il est à constater que bien des chefs d’entreprises, que ce soit de multinationales, de PME ou de TPE, les élus, ont un point en commun : la difficulté à connaître les raisons des problèmes, des pertes avant que celles-ci n’apparaissent.
Une incompréhension engendre très souvent une désorganisation de la structure de l’entreprise, de la vie des collectivités. Afin de détecter les problèmes, il existe des professionnels de l’analyse qui enseignent, avisent et conseillent afin de réduire les tensions que provoquent ces incompréhensions.
Malheureusement, beaucoup d’entre eux interviennent uniquement dans les grosses entités (aéronautique, industrie lourde, dans les ministères…), à divers niveaux, souvent en relation avec les ressources humaines de plus en plus impliquées auprès des directions.
La connaissance de la compagnie dans toutes ses singularités, d’une commune, c’est de parfaitement maîtriser la logistique, la production, la comptabilité, et la trésorerie par les dirigeants. C’est aussi le cas dans le cadre de projet à forte demande en coordination entre les entreprises.
Une vue d’ensemble qui est nécessaire, mais difficile à obtenir. Beaucoup de chefs d’entreprise, d’élus, maîtrisent certaines disciplines, mais il est impossible pour eux d’endosser toutes les casquettes, pour une simple raison : le décideur ne peut pas être à la charrue et au moulin.
Le dirigeant a besoin d’indicateurs fiables, mais ceux qu’il détient entre ses mains correspondent souvent à la vision de la hiérarchie de la structure interne et aux intérêts personnels des intervenants, souvent afin de faire valoir tel ou tel département, en fonction du charisme du directeur ou du manager, du représentant local.
Il est facile de manipuler des chiffres, des explications et des rapports lorsque le lecteur est néophyte et doit s’appuyer sur ces informations pour choisir la stratégie d’un groupe, d’une entreprise, d’une région, d’une commune. C’est pourquoi maintenant, beaucoup de chef d’entreprise de PME/TPE et de maires réfléchissent et demandent un regard neuf, ayant une totale indépendance. Par contre, cette réflexion s’effectue souvent lorsqu’il est déjà trop tard !
La plupart du temps, ils ne savent pas à qui s’adresser et de quelle manière l’intervention doit s’effectuer ? L’audit des comptes peut apporter certaines réponses aux dysfonctionnements et parfois tenter la direction à licencier du personnel de production, ou de liquider une structure suite à l’accumulation de mauvais résultats.
Redresser une situation nécessite beaucoup de temps, de compétences et de savoir-faire. Mais avant d’en arriver à cette dernière alternative, il serait souhaitable d’anticiper. L’anticipation est la première source d’économie au sein d’une compagnie, d’une collectivité territoriale, malheureusement il est très difficile de chiffrer dans des comptes sociaux ce qui n’a jamais été déboursé.
Avant d’effectuer un travail minutieux par une action appropriée, il faut une analyse et des rapports efficaces permettant à celui qui doit diriger de déterminer rapidement la direction à suivre et le temps devant être accordé à cette action. C’est généralement à ce moment-là que, ce qui est généralement considéré comme de la consommation de temps inutile, peuvent permettre de réduire durablement les centres de coûts. C’est en général le rôle du Business Analyste.
Mais celui-ci doit avoir des connaissances extrêmement variées : en sciences et en production, en finances, en comptabilité et contrôle, en communication, en écoute et en pédagogie et enfin dans l'utilisation des dernières technologies (Business Intelligence…). Son rôle principal est de communiquer les informations nécessaires à la prise de décision, et de manière indépendante.
Tout est une affaire de doigté, de capacité organisationnelle, de visualisation des étapes clés d’une entreprise, l’expérience dans diverses disciplines et dans la gestion de société est une forte valeur ajoutée à la compétence. Savoir déterminer le vrai du faux est le facteur déterminant à une bonne analyse.
Ce que le médecin fait pour son patient, le Business Analyste doit savoir le faire pour la société qu’il observe. Il détermine la bonne ou mauvaise santé de l’entreprise ou de la collectivité, et préconiser les remèdes et méthodes à suivre pour la soigner ou conserver un cycle de vie le plus long possible par la prévention et un développement durable.
Il faut souvent analyser chaque point pour la direction, donner des explications relatives à chaque département, unité, groupe d’individus… tout en conservant un format clair et en évitant d’inonder de détails inutiles et insister sur les points à nécessité de réaction. Il est surtout indispensable de vulgariser les explications techniques pour les conseils d’administration, pour les actionnaires, ainsi que pour les représentants de l’État et des collectivités, afin de leur donner une latitude suffisante, et effacer les obstacles de leur levier de direction.
Les analyses d’entreprises de grandes ou petites tailles, ou les études socio-économiques pour les collectivités locales ou territoriales sont devenues des outils indispensables. La démocratisation de ces analyses permettra à tous d’y avoir recours et d’avoir une vision plus clairvoyante.
En résumé, l’intérêt de ces analyses est de permettre la détermination du meilleur choix pour une action ou un investissement dans tous les secteurs d’activités et à toutes les étapes de décisions pour les dirigeants et les élus. C’est aussi réduire les coûts ou calculer au plus juste les prix, augmenter la rentabilité, et mesurer l’impact sur la population, les salariés et prévenir les dangers à venir.
Estelle Hanot
URL source: http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/management/autres/221139234/analyse-decideurs