L'entrepreneur et la peur : 5 conseils pour transformer le stress en or

Publié le par business-intelligence-analyse-bia


 

Par Fabien Humbert18 février 2012 | Réaction (Réagir)

Connaissez-vous le 3 D ? Le triptyque "Dépôt de bilan-Divorce-Dépression" que craindrait tout entrepreneur ? Voilà comment gérer la poussée de stress, difficile à éviter, si vous envisagez de monter votre boîte.

Beaucoup de cadres y songent, à créer leur boîte. Plus de patron, des horaires plus souples, une voie que l’on s’est choisie… Et des cheveux blancs avant l’âge. Peu finalement sautent le pas, car évidemment monter son entreprise n’est pas une sinécure. Le stress de l’entrepreneur, exacerbé en temps de crise, a même motivé l’organisation d’un colloque réunissant experts, psychologues et entrepreneurs, début février à Paris, à l’initiative de Valexcel. Nous avons demandé aux participants de dégager les 5 meilleures solutions pour gérer le stress lors d’une création d’activité. Voici leurs réponses :

1 – Faire face à ses angoisses

Avant tout, il ne faut pas réprimer ou nier sa peur. Monter son entreprise est un chemin semé d’embûches et il est légitime d’éprouver de l’appréhension. « Avoir peur est sain, c’est une pulsion universelle qui peut paralyser, mais qui permet aussi d’agir et de se dépasser, explique Christophe Caupenne, ex-Commandant Chef au RAID et fondateur de  Caupenne Conseil. Mais attention à la phase d’épuisement qui suit invariablement, si le stress est trop intense ou mal gérer.

2 - Relativiser

 

Pour canaliser le stress, justement, il s’agit de prendre du recul. Créer son entreprise doit partir d’une envie, voire d’un besoin, mais cela ne doit pas être une question de vie ou de mort. « Il est important de positionner sa peur à sa juste valeur, de ne pas en surdimensionner l’importance », conseille Christophe Caupenne. Reconnaissons-le, monter son entreprise ne va pas déclencher l’apocalypse et c’est rarement mortel…

3 - Tenir un journal de bord

 

Quand on est en phase de création d’entreprise, on a des hauts et des bas. Selon les mois, les jours ou même les moments de la journée. Des moments où l’on y croit dur comme fer et d’autres où l’on pense qu’on n’y arrivera jamais. « Tenez un journal de bord et écrivez-y quand ça va bien les raisons d’y croire et d’espérer, et relisez le quand tout va mal », recommande Corinne Pichard qui dirige le cabinet de conseil en ingénierie sociale SSIRCA.

 

4 - Dépassez la peur… des autres

 

Créer sa propre activité, c’est dépasser ses propres peurs, bien sûr, mais aussi celles des autres, de ses collègues, de ses amis, de sa famille… Ou de son banquier. Quel entrepreneur n’a pas entendu ce type de remarques alors qu’il parlait de son envie de lancer à ses proches : « As-tu remarqué qu’il y a une crise économique ? » ou « Tu as pourtant un salaire confortable ! », ou encore, « As-tu déjà entendu parler des 3D - Dépôt de bilan, Divorce et Dépression - qui guettent chaque entrepreneur ? ». Vive l’ambiance !

« D’une manière générale, il ne faut pas se laisser polluer par son environnement, qu’il soit familial ou social, assure Corinne Pichard. Quand on crée de l’innovation, on est forcément à contre-courant et les conseils qu’on vous donnera seront le plus souvent négatifs. » Donc ne laissez pas les peurs des autres vous freiner, mais tentez autant que possible de leurs expliquer vos motivations et de leur faire partager votre envie de réussir.

5 - Bien s’entourer

Lorsqu’on monte une entreprise, il est primordial de rester lucide sur ce qu’on sait faire… et pas faire. Il ne faut pas hésiter à se faire aider, voire à déléguer si on a la chance d’avoir des associés. « Tout entrepreneur en herbe devrait s’assurer de pouvoir compter sur des gens de confiance, au plan amical et familial bien sûr, mais aussi professionnel », conseille Pierre Moret le repreneur de Verand’Art.

Des professionnels comme des coachs ou des cabinets d’accompagnement pourront vous aider à faire le point sur vos forces et vos faiblesses et vous accompagner tout au long du processus de création de votre entreprise… Et au-delà, car une entreprise est perpétuellement « en création ». De nombreuses structures comme le Fongecif (et d'autres OPCA), les Chambres de commerce et d’industrie proposent aussi des conseils et services aux créateurs d’entreprise. De quoi vous rassurer ?

Fabien Humbert © Cadremploi.fr

Publié dans Communiqué de presse

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